Festival Carte Blanche

@Cie Il Giocatore 

Comme chaque année, le Théâtre de l’Opprimé ouvre ses portes en milieu de saison à un collectif de créateurs, leur laissant carte blanche pour créer et présenter au public le fruit de leur travail. Cette saison, la compagnie Il Giocatore aura les clefs de la structure pour une semaine riche en propositions !

• Le Joueur

Cloîtré dans une petite chambre quelque part en Europe, le narrateur s’attache à faire le compte-rendu précis, passionné de toute cette aventure miraculeuse, fantastique qu’il vient de vivre et qu’il refuse d’oublier.

De ce récit, on peut résumer l’intrigue assez rapidement : un jeune noble russe désargenté mais ambitieux suit à l’étranger la famille qui l’emploie comme précepteur. Follement amoureux de la belle fille de son employeur, il accepte de jouer pour elle au casino mais comme il l’avait pressenti il se découvre une passion pour la roulette. Le jeu devient sa planche de salut pour réaliser son bonheur, son amour, son ambition.

Notre adaptation théâtrale du Joueur de Dostoïevski se veut la réécriture en direct du roman. Prenant la forme d’une performance, nous proposons un spectacle où le Joueur et l’acteur ne font qu’un, dans une lutte acharnée avec le présent qui fait de ce récit non plus un monologue mais un dialogue qu’il doit résoudre ici et maintenant, face à son public.

Héros autoproclamé, mêlant mysticisme, superstition, attrait pour le fantastique et l’exagération, aidé par l’esthétique particulière des peintures métaphysiques de René Magritte, il ambitionne de redonner au récit monologué sa nature profonde de dialogue.

adaptation du Joueur de Dostoïevski • avec Aurélien Piffaretti • mise en scène Philippe Cotten 

Ils en parlent ! 

• https://www.regarts.org/Theatre/le-joueur.php
• https://jenaiquunevie.com/2022/12/16/le-joueur-dostoievski-festival-nta-nouveau-theatre-de-latalante/

Du 7 au 10 Janvier 2025, à 20h00

Bord plateau le mercredi 8 à l’issue de la représentation

DURÉE

1h15

• De Platon à Dostoïevski ou l’art du dialogue

Platon représente, sous une forme idéale qui est celle du dialogue, l’essence d’un théâtre que nous avons rencontré et pratiqué en Russie : le théâtre de jeu.

L’acteur est ici privé de situation, donc de toute approche psychologique et il n’a pas non plus de personnage derrière lequel se cacher. On ne peut pas aborder Socrate ou tout autre protagoniste du dialogue par le comportement, le maquillage ou le costume. L’acteur va devoir comprendre la pensée et la structure du dialogue, et surtout la position adverse à la sienne tenue par son partenaire de jeu, afin de soulever le paradoxe proposé par le texte.

La position d’auteur nécessaire à cette pratique est acquise par le moyen de l’improvisation structurée, qui respecte la composition du dialogue, tout en permettant à l’acteur de partir de lui même, de s’approprier les idées et de laisser libre court à sa fantaisie, pour accéder à une grande liberté et découvrir une richesse de jeu.

A partir des positions classiques du dialogue socratique, celui qui cherche, qui ne sait pas face à celui qui sait, celui qui défend les idées en soi (le Bien, le Juste, le Beau...) face à celui qui tient la position du grand nombre, les acteurs vont mettre en place un conflit de jeu entre deux points de vue.

Le spectateur est ici un participant du processus créateur, un témoin actif qui va créer sa propre image vivante du dialogue.

textes de Platon, à savoir Ion, Hippias Mineur, et Euthyphron • avec Hugues Badet, Philippe Cotten, Eliott Margueron, Aurélien Piffaretti, Stéphane Poliakov et Thomas Vincent.

SAM. 18h00

DIM. 16h00

DURÉE

2h